IFCE, agir pour la filière équine de demain

L’Institut français du cheval et de l’équitation (IFCE) est un établissement public à caractère administratif placé sous la tutelle des Ministères chargé de l'agriculture et chargé des sports. Institut technique de référence au service des acteurs de la filière équine, il en est également le seul opérateur public.

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Niveau de technicité :
Agent Ifce © M. Dhollande
Sommaire

Structure de l'IFCE

L’Institut français du cheval et de l’équitation (IFCE) est un établissement public à caractère administratif, placé sous la double tutelle du Ministère chargé des sports et du Ministère chargé de l’agriculture.

L’IFCE est administré par :

  • Un conseil d'administration composé de 7 représentants de l’État, 1 commissaire du Gouvernement, 12 personnalités qualifiées représentant les organisations socioprofessionnelles, 4 représentants élus du personnel.
  • Un directeur général, un directeur général adjoint et l’écuyer en chef du Cadre noir de Saumur.

L’établissement public est présent sur tout le territoire à travers six délégations territoriales et quatre sites nationaux :

  • Le site du Cadre noir de Saumur (siège social)
  • Le site du Haras national du Pin
  • Le site de Pompadour
  • Et le site du Haras national d’Uzès

Les services du SIRE sont concentrés sur le site de Pompadour. Les actions de formation professionnelle se déroulent principalement sur les sites de Saumur, du Pin-au-Haras, d’Uzès et de Rosières-aux-Salines. L’IFCE met également quatre plateaux techniques de recherche et développement à disposition des équipes de recherche et des entreprises, à Saumur, Le Pin-au-Haras, Uzès et Chamberet.

Missions de l'IFCE

L’institut constitue l’opérateur public unique pour toute la filière équine, de l’élevage du cheval aux sports équestres de haut niveau. Il intervient aussi bien au niveau national, qu’européen et international. Son action s'articule autour de deux axes et six missions.

L’IFCE, l’institut technique de référence au service des acteurs de la filière équine

  • Rechercher, innover, développer, transférer les savoirs – Invent’ifce
  • Former pour développer les compétences professionnelles – Instruct’ifce
  • Valoriser le patrimoine équestre français – Admirat’ifce

L’IFCE, seul opérateur public de l’État

  • Assurer l’expertise réglementaire et l’accompagnement à la filière – Coorpérat’ifce
  • Sécuriser la traçabilité sanitaire et zootechnique des équidés – Prévent’ifce
  • Contribuer aux politiques de soutien des sports équestres – Sport’ifce

les missions de l'IFCE


Reconnus comme des lieux privilégiés du dialogue avec les services de l’État et les principales organisations professionnelles de la filière (France galop, Le Trot, SHF, SFET et FFE), cinq comités thématiques sont coordonnés par l’IFCE.  Il s’agit du comité filière, du conseil scientifique, du conseil de l'emploi et de la formation, du comité SIRE et du comité « culture, patrimoine et UNESCO ».

Histoire de l'IFCE

Les Haras nationaux

Colbert crée le statut d'étalon royal en 1665 afin d'améliorer la quantité et la qualité des chevaux dans le pays. Il s'agit de palier la pénurie de chevaux de guerre et de réduire la dépense d'achats de chevaux à l'étranger. Des étalons de qualité sont achetés et répartis dans les différentes provinces du royaume. L'esprit du dispositif créé est d'aider l'élevage privé à développer sa production.

Ce dispositif évolue au gré d'actes législatifs contrastés :

  • Le 29 janvier 1790, l'assemblée constituante vote la suppression des Haras, des centaines d'étalons sont vendus.
  • La loi du 22 mars 1795 porte « rétablissement de dépôts nationaux et d'étalons pour relever l'espèce des chevaux et autres animaux utiles à l'agriculture et aux transports… ».
  • La loi du 29 mai 1874 réorganise l'administration des Haras, fixe l'effectif des étalons à 2 500, établit un régime de primes pour les étalons, les poulinières et les épreuves.
  • Le décret du 10 décembre 1926 confie à l'administration des Haras, qui est une direction au Ministère de l'agriculture, la responsabilité des achats de chevaux destinés à l'armée.

© J. Chevret

Le décret du 2 juillet 1999 crée l'établissement public les Haras nationaux, dont les principales missions sont la promotion et le développement de l'élevage des équidés et des activités liées au cheval, en partenariat avec les organisations socioprofessionnelles et les collectivités locales. Les ressources de l'établissement sont procurées pour 2/3 par une subvention du Ministère de l'agriculture et 1/3 par ses propres activités.

En 2004, un premier contrat d'objectif et de performance (COP) formalise la commande de l'État à l’établissement. Il prévoit notamment une diminution de l'activité d'étalonnage et une implication accrue dans l'appui aux organismes de la filière.

En 2010, à la fusion des Haras nationaux et de l'École nationale d'équitation (ENE) pour constituer l'IFCE, l'activité d'étalonnage ne fait plus partie des missions du nouvel établissement. Cette activité est transférée au secteur privé via une structure temporaire, le groupement d'intérêt public (GIP) France Haras.

La marque « Haras nationaux » subsiste au sein de l'IFCE et recouvre l'ensemble des produits, services et actions faisant vivre et rayonner les savoirs, savoir-faire et savoir-être de l’attelage et de la sellerie-harnachement. Par exemple, les enseignants IFCE concourrant en attelage sportif portent les couleurs des Haras nationaux.

Quant à la marque « Haras national de... », surtout reconnue localement, elle continue à être utilisée par l’IFCE quand il est encore propriétaire du site (Haras national de Pompadour, Haras national d’Uzès notamment) ou par les repreneurs de ces sites emblématiques (par exemple le Haras national du Pin et le Haras national de Cluny) grâce à un protocole d’utilisation signé.

Le Cadre noir

© A. Laurioux
En 1825, une École de cavalerie est créée à Saumur pour renforcer la formation des troupes à cheval. Un corps d'enseignants est constitué, composé d'écuyers issus des manèges de Versailles, des Tuileries et de Saint-Germain. Ils forment les élèves officiers de cavalerie et donnent naissance au Cadre noir de Saumur.

En 1830, après la disparition de l'École de Versailles, l'École de Saumur devient la seule école dépositaire de la tradition équestre française.

En 1847, la forme des sauts est fixée et ne changera plus jusqu'à nos jours. Au début du XXème siècle, les écuyers s'intéressent aux compétitions équestres récemment introduites aux Jeux Olympiques et s'illustrent peu à peu dans les trois disciplines : dressage, saut d'obstacles (CSO) et concours complet d'équitation (CCE). Après la Première Guerre Mondiale, l'École et le Manège reprennent leurs activités. La tenue noire s'impose avec une nouvelle orientation plus moderne et plus sportive.

En 1945, l'école devient l'

© B. Libault
École d'application de l'arme blindée et de la cavalerie.

Le décret du 16 mai 1972 crée l'École nationale d'équitation (ENE), la rattache au Ministère des sports, et précise ses missions :

  • Formation des cadres de l'équitation
  • Organisation de sessions au bénéfice de la Fédération Française d'Équitation (FFE)
  • Études et recherches
  • Documentation
  • Maintien et rayonnement de l'équitation de tradition française, notamment par le Cadre noir

Le 11 juin 2008, le 2ème Conseil de modernisation des politiques publiques demande aux Haras nationaux, établissement public du Ministère de l’alimentation, de l’agriculture et de la pêche, de se recentrer sur ses missions de service public et préconise son rapprochement avec l’École nationale d’équitation (ENE), établissement public sous tutelle du Ministère de la santé et des sports.

En 2010...
  • Le décret du 18 janvier 2010, dans le cadre de la modernisation de l'État, fusionne ces deux institutions historiques du monde du cheval et de l’équitation et crée l’Institut français du cheval et de l’équitation (IFCE). Dans le même temps, conformément aux évolutions de la politique de l’État dans le domaine du cheval et de son financement, il est demandé à l'IFCE de transférer l'activité d'étalonnage et d'appui technique à la reproduction, autrefois assurée par les Haras nationaux. Un groupement d’intérêt public, France Haras, est créé pour 3 ans, par décret, le 6 janvier 2011, pour transférer les étalons et les centres techniques au secteur privé.
  • Par décret du 26 mars 2010, Philippe de Guénin est nommé directeur général de l’Institut français du cheval et de l’équitation. Un plan stratégique conduit entre 2010 et 2012 a posé les bases des missions clés de l'institut, tout en conduisant la réforme liée au transfert de l'étalonnage, mission historique des Haras nationaux.
De 2010 à 2020
  • Le décret du 20 novembre 2012 nomme Christian Vanier directeur général de l'IFCE.
  • Le décret du 30 septembre 2013 nomme Olivier Klein président du conseil d'administration de l'IFCE.
  • Le 11 décembre 2014, le contrat d'objectifs et de performance (COP) 2014-2017 est signé par le Ministre en charge de l'agriculture, le Ministre en charge des sports, le président du Conseil d'administration et le directeur général de l'IFCE.
  • Le décret du 16 décembre 2016 nomme Jean-Michel Marchand président du conseil d'administration de l'IFCE.
  • Le décret du 12 janvier 2017 nomme Jean Cézard directeur général de l'IFCE.
La qualification d’institut technique agricole (ITA) a été accordée à l’IFCE par le Ministère de l’agriculture et de l’alimentation par l'arrêté du 8 février 2018. Cette reconnaissance conforte l’établissement dans ses activités de recherche et développement, d’appui technique et de formation au profit de tous les acteurs de la filière equine.
  • Le décret du 1er octobre 2018 nomme Jean-Roch Gaillet directeur général de l'IFCE.
  • Le 22 mai 2019, un nouveau contrat d’objectifs et de performance (COP) portant sur la période 2018-2022 est signé, à nouveau par le Ministre en charge de l'agriculture, le Ministre en charge des sports, le président du conseil d'administration et le directeur général de l’IFCE.
  • Le décret du 24 septembre 2020 nomme Alain Tisseuil président du conseil d'administration de l'IFCE.
En 2020

En 2020, l'IFCE a soufflé dix bougies. Cela a été l’occasion de mettre en avant les nombreuses réalisations et transformations opérées, notamment au travers d’opérations de relations publiques, d’une campagne sur les réseaux sociaux et de la labellisation d’actions emblématiques.

 l'IFCE de 2010 à 2014
Moments clés de l'histoire de l'IFCE de 2010 à 2014
 l'IFCE de 2015 à 2020
Moments clés de l'histoire de l'IFCE de 2015 à 2020

Pour en savoir plus

En savoir plus sur nos auteurs
  • Marion RENAULT Directrice Communication & Marketing - IFCE
  • Diane DE SAINTE FOY
  • Didier DOMERG Directeur de projets DG - IFCE
Pour retrouver ce document: www.equipedia.ifce.fr
Date d'édition : 15 05 2024

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