Comment monter un parcours de saut d’obstacles (CSO) ?
Tout en restant sélectif, le montage d’un parcours de CSO doit être construit de façon, soit à former de jeunes chevaux ou poneys avec des difficultés progressives au cours de la saison et des années, soit à s’adapter au niveau de compétition auquel il s’adresse avec un souci de sécurité du couple cavalier/cheval en respectant l’intégrité physique de ce dernier. Les règlements de la FFE et de la SHF décrivent l’ensemble des conditions et obligations.
Le tracé
Avant toutes choses, il convient de dessiner un tracé du parcours sur papier. Mieux vaut utiliser une feuille quadrillée pour reproduire la forme du terrain en essayant de trouver une échelle afin de respecter à peu près les proportions et la disposition des obstacles. Crayon, gomme, compas, règle, équerre, rapporteur seront utiles.
L’obstacle n°1 et le premier tournant sont disposés à l’opposé du paddock.
Conseils pour construire une ligne d’obstacle courbe
Afin d’avoir un tracé harmonieux, l’angle entre les obstacles ne doit pas être inférieur à 135° (angle droit 90° + moitié d’un angle droit 45°), le sommet de cet angle étant situé à mi-distance des deux obstacles.
Pour permettre une conduite fluide, les tournants sont larges et sans contre-changement de main. Aussi, le tracé d’un virage à gauche entre deux obstacles ne doit pas obliger le cavalier à se déporter à droite pour tourner à gauche. La courbe d’un virage doit se tenir dans un cercle de 20 m de diamètre.
Eviter de mettre des obstacles sur les zones profondes ou trop dures.
Il existe dans le commerce un logiciel d’aide à la conception de parcours de concours hippiques inspirée par des chefs de piste.
Montage du parcours
De préférence, monter les combinaisons et les lignes en premier, puis les obstacles isolés. Le premier obstacle est de préférence un oxer montant plus facile d’abord.
1. Implantation du parcours en posant les barres au sol et en mesurant à l’aide des pas
2. Les barres inutiles doivent être mises perpendiculaires à l’obstacle
3. Contrôler au décamètre
• mesurer les distances des deux extrémités des barres
• mesurer les deux diagonales (qui doivent être égales)
4. Mise en place des chandeliers
5. Mise en place des numéros (en bas à droite)
6. Mise en place des fanions (rouge à droite, blanc à gauche)
7. Mise en place des décorations (arbustes, fleurs, sponsors,…)
8. Mise en place des barres du haut et réglage du niveau (barres horizontales)
9. Réglage de hauteurs (en mesurant au milieu de l’obstacle)
10. Mise en place des soubassements
11. Mise en place des fiches. Pour les jeunes chevaux, l’espace entre deux barres ne doit pas être important afin de ne pas présenter trop d’espace vide pouvant déstabiliser le jeune cheval.
Le recours à des fiches de sécurité est obligatoire sur le parcours et au paddock de détente. (Voir règlements FFE et SHF)
12. Mise en place des barres du bas
A la fin du montage, il faut reconnaître le parcours en passant au même endroit que les chevaux de manière à contrôler les orientations des obstacles, les distances, les niveaux et les hauteurs. On en profite pour rouler afin d’obtenir la distance du parcours ce qui permettra de déterminer le temps accordé.
Construction d’un oxer
Réglage de la largeur : les mesures sont prises à l’extérieur des chandeliers
Montage d’un vertical
Les différents types d’obstacles
Obstacles isolés
• Vertical (Obstacle droit)
Les éléments sont disposés sur un même plan vertical composé de barres, de palanques, d’une barrière, etc
• Oxer (Obstacle large)
L’obstacle est composé de deux plans verticaux successifs (oxer de barres, mur,…)
• Spa
Il s’agit de 3 plans parallèles verticaux successifs et de hauteur montante
• Rivière
Il s’agit d’un plan d’eau avec un élément d’appel à l’abord et avec, côté réception, une latte fixé au sol.
• Obstacles spéciaux
(liste non exhaustive)
Les combinaisons
Les combinaisons sont généralement une suite de plusieurs obstacles disposés en ligne droite et distants les uns des autres d’une foulée ou deux foulées. On rencontre parfois dans certaines épreuves le saut de puce et l’épreuve des six barres.
Quelques préconisations :
Si la première combinaison est un double, ne pas la disposer avant le n°4, de même si c’est un triple, pas avant le n°5.
Ne pas disposer les combinaisons ou lignes face au soleil le matin ou le soir.
Voici un tableau qui indique les distances (pour chevaux) suivant les hauteurs des obstacles dans le cas de combinaisons à 1 foulée. La distance d’une combinaison se prend de la dernière barre à la première barre de l’obstacle suivant. Pour les combinaisons à 2 foulées, il faut rajouter 3 mètres :
Obstacle 1 | Obstacle 2 | H=1,00m | H=1,20m |
---|---|---|---|
Vertical | Vertical | 7,50/7,70 | 7,60/7,80 |
Vertical | Oxer | 7,40/7,60 | 7,40/7,70 |
Oxer | Vertical | 7,50/7,70 | 7,50/7,80 |
Oxer | Oxer | 7,30/7,60 | 7,40/7,60 |
Les règlements de la FFE et de la SHF précisent également les cotes et les distances dans les lignes et les combinaisons.
Des formations chefs de piste sont organisées par la FFE et la SHF. On trouve également des exemples de parcours sur le site de la SHF.
Exemples de parcours
En savoir plus sur nos auteurs
- Nicolas BAUDOIN ifce
Bibliographie
- N. GAUBERT, DES JEPS, ENE Saumur, 2012/2013
- Consignes aux chefs de piste (SHF, 2012)
- Les combinaisons, N. SANSON, Cavalière n°24, 2p
- Et que ça saute, J. PECOUT, Editions Belin, 2006
- Règlement fédéral CSO (FFE)
- Règlement des épreuves d’élevage (SHF)