La luzerne : de sa production à son utilisation en alimentation équine

En France, la production de luzerne fait partie des axes de développement du Plan Stratégique National (PSN) de la nouvelle Politique Agricole Commune (PAC) 2023-2027. L'objectif est de tendre vers l’autonomie en protéines des exploitations agricoles et limiter les intrants émetteurs de gaz à effet de serre. La luzerne constitue en effet une excellente source en protéines et calcium pour l’alimentation des chevaux. De plus, son intégration dans la ration des chevaux à forts besoins peut être intéressante pour réduire l’usage de tourteaux de soja importés.

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Par Laura HAEFFNER - Pauline DOLIGEZ - | 15.03.2023 |
Niveau de technicité :
culture de luzerne
Sommaire

La luzerne : une plante aux multiples intérêts

La luzerne (Medicago sativa) est une plante fourragère appartenant à la famille des Légumineuses (ou Fabacées), appréciée et reconnue pour sa forte teneur en protéines et calcium (Ca).

Cette plante cultivée pérenne est principalement exploitée en fauche. Elle peut être conditionnée sous différentes formes : en ensilage (bien que sa faible teneur en sucre complique la fermentation), en enrubanné, en foin ou encore sous forme déshydratée (bouchons).

Un véritable atout agronomique et écologique

La luzerne présente de nombreux avantages agronomiques et écosystémiques.

En tant que légumineuse, elle a la capacité d’utiliser l’azote (N) atmosphérique pour le transformer en azote organique rapidement minéralisable et utilisable par la plante. Ainsi, sa culture ne demande pas d’apports d’azote minéral, ce qui est un réel avantage agronomique, économique et environnemental.

La luzerne est également considérée comme une culture piège à nitrates (« nitrophage »). En absorbant prioritairement l’azote minéral disponible dans le sol, elle va ainsi éviter la pollution des eaux de surface et souterraines par lessivage des nitrates. De plus, elle pourra restituer environ 100 unités d’azote/ha sur 2 à 3 ans après sa destruction, ce qui est un atout considérable dans la rotation pour les cultures suivantes.

Son itinéraire technique (sans labour, ni traitement phytosanitaire) et ses qualités en tant que culture pérenne et couvrante, lui permettent également d’être un refuge à biodiversité. Il s'agit enfin d'une plante mellifère.

La production de luzerne

Quelle répartition de la production de luzerne en France ?

Les deux cartes ci-dessous - réalisées d'après les données du recensement agricole 2020 (Agreste) - représentent la répartition de la production de luzerne par région en France, en pourcentage de la production nationale (exprimée en hectares).

Répartition de la production de luzerne non déshydratée par région
Production de luzerne non déshydratée
Répartition de la production de luzerne déshydratée par région
Production de luzerne déshydratée


Conduite de la culture : les grandes lignes

Luzerne en fleurs
© N. Genoux / IFCE
Pour favoriser le développement de son important système racinaire en pivot et ainsi assurer sa pérennité, la luzerne doit être implantée sur un sol neutre à peu acide, non hydromorphe (argileux) possédant une bonne structure (aérée et non asphyxiante).

Selon les variétés, la plante présente généralement une bonne résistance au froid et à la sécheresse. Les semis peuvent être réalisés au printemps et en début d’été. Les semences devront être inoculées avec des bactéries spécifiques si celles-ci ne sont pas présentes dans le sol suite aux cultures de légumineuses des années précédentes. Ces bactéries ont pour rôle de fixer l’azote atmosphérique et d’apporter l’énergie nécessaire pour réaliser la photosynthèse chez les légumineuses, qui représentent alors un intérêt écologique et économique autant dans la rotation des cultures que pour leur utilisation en alimentation animale.

La culture de luzerne nécessite très peu de produits phytosanitaires et d’eau. Chaque culture permet de réaliser environ 4 coupes par an, avec un intervalle de 4 à 5 semaines minimum. Il est conseillé de laisser monter la luzerne en fleur au moins une fois par an pour qu’elle puisse constituer des réserves, ce qui favorisera sa pérennité. Un rendement de 15 à 18 tonnes de matière sèche par hectare (tMS/ha) est réalisable avec des variétés productives et une bonne conduite.


Conditions de récolte : B-A-BA et points de vigilance

Première coupe de luzerne
Andains de luzerne © A. Laurioux / IFCE
Afin d’obtenir un fourrage de bonne qualité nutritionnelle, la récolte doit avoir lieu au stade « bourgeonnement », c'est-à-dire lorsque les boutons floraux verts sont visibles. L'objectif est de s’approcher du meilleur rapport entre la teneur en protéines et le rendement.

Il est nécessaire de prendre en considération la proportion de feuilles dans le fourrage, puisque celles-ci sont plus riches en protéines que les tiges. Ces dernières sont quant à elles plus riches en cellulose et moins digestibles. On estime en effet que 70% de la valeur en protéines et énergie et 90% des vitamines et minéraux de la plante proviennent des feuilles.


Les feuilles deviennent cependant très fragiles lorsqu’elles sèchent. Il est donc nécessaire d'accorder une importance particulière aux techniques de récolte (période de la journée, matériel de fauche…) et de bien les maîtriser, au risque de ne récolter que des tiges.

Culture pure ou en association ?

Il est possible d’associer la luzerne avec d’autres espèces, comme le dactyle ou le brome, qui sont des graminées. Ces associations de légumineuses et graminées fourragères permettent d’obtenir un fourrage de très bonne valeur nutritionnelle, qu'il soit destiné au pâturage ou à la fauche.

Intérêts de la luzerne en alimentation équine

Les valeurs nutritives : des teneurs en protéines et calcium élevées

La luzerne est une plante riche en protéines, et notamment en acides aminés essentiels (surtout la lysine), en acides gras oméga 3, en minéraux (notamment le calcium Ca) et en vitamines B, C, E et β-carotènes. Sa teneur importante en sucres solubles lui confère une bonne digestibilité.
Foin de luzerne versus foin de prairie naturelle

Les boîtes à moustaches ci-dessous permettent de comparer les valeurs énergétiques (UFC) et protéiques (MADC) d’échantillons de foin de luzerne (34 analyses réalisées par le Laboratoire Agronomique Normand LANO (50) en 2020-2021) aux valeurs nutritives d’un foin de prairie (référence FF0170, tables INRA 2012).

Comparaison des valeurs nutritives (UFC et g MADC) d'échantillons de foin de luzerne et d'un foin de prairie


Comparé à du foin de prairie naturelle, le foin de luzerne est trois à quatre fois plus concentré en protéines et quatre à cinq fois plus concentré en calcium.

Le foin de luzerne n’apporte pas plus d’énergie qu’un foin de prairie, cependant il sera beaucoup plus riche en protéines et en calcium. Le foin de luzerne n’est pas adapté à un objectif de prise de poids, mais à un besoin en protéines accru (pour des chevaux en croissance par exemple).
Quelles valeurs alimentaires ?

Le tableau ci-dessous donne les valeurs alimentaires de la luzerne suivant différentes formes et/ou à différents stades de récolte.


D'après les tables INRA 2012
ALIMENTSValeurs nutritivesTeneurs en constituants organiquesTeneurs en minéraux
UFC
(/kg de MS)
MADC
(g/kg de MS)
MAT
(g/kg de MS)
NDF
(g/kg de MS)
P
(g/kg de MS)
Ca
(g/kg de MS)
Mg
(g/kg de MS)
Fourrage vert (pâturage)
 
1er cycle - bourgeonnement
FV2120
0,631311934882,716,11,5
2ème cycle
FV2150
0,661542224872,714,62,0
Foin de luzerne
 
1er cycle - bourgeonnement
FF3220
0,581141855202,412,52,5
2ème cycle
FF3370
0,541081775552,211,02,0
Luzerne déshydratée en granulésÀ 17-18% de MAT
CD0030
0,601041754742,621,81,7

UFC = Unités Fourragères Cheval | MADC = Matières Azotées Digestibles cheval | MAT = Matières Azotées Totales | NDF = Neutral Detergent Fiber (parois végétales) | P = Phosphore | Ca = Calcium | Mg = Magnésium

Autres teneurs

Quelques autres teneurs utiles à connaître pour la luzerne déshydratée à 17-18% de MAT (d'après les tables INRA 2012) :

  • Teneur en lysine ⇒ 8 g/kg de MS
  • Teneur en acide linolénique C18 :3 (Oméga 3) ⇒ 4,68 g/kg de MS
Un fourrage adapté aux chevaux à forts besoins

Connu comme un fourrage très appètent, le foin de luzerne sera donc adapté à des chevaux à forts besoins de production, comme les poulinières en fin de gestation ou début lactation, les poulains en croissance ou encore les adultes au travail intense (course, compétition de haut niveau…).

L’étude de De Boer et al (2018) a comparé les valeurs nutritives et la digestibilité de la luzerne, du teff (Eragrostis tef - céréale originaire d’Afrique riche en fibres) et de graminées de prairie (dactyle et pâturin des près) au cours d’un pâturage monospécifique de chevaux adultes. Les teneurs en énergie, amidon et ligno-cellulose de la luzerne étaient plus élevées au printemps comparées à celles des graminées mais les teneurs en sucres solubles et cellulose étaient plus faibles. Il n’y a pas eu de différence dans la réponse glycémique ou insulinémie des chevaux entre les périodes où ils pâturaient de la luzerne ou des graminées au printemps. La supériorité de la teneur en énergie dans la luzerne pâturée comparée aux valeurs des graminées peut entraîner une prise de poids et des complications de santé des chevaux atteints de maladies métaboliques. Elle est donc à utiliser avec précautions.

Effets sur le système digestif et les autres organes

Au cours de l’ingestion, la forte teneur en calcium (Ca) et en protéines de la luzerne crée un effet tampon au niveau de l’estomac (diminution de l’acidité gastrique) qui peut limiter le développement des ulcères gastriques (Luthersson, 2018).

Un apport exclusif de luzerne en tant que fourrage pourrait entraîner des calculs rénaux et dans la vessie chez le cheval âgé, notamment à cause des fortes teneurs en calcium (Jarvis, 2018).

À de rares occasions, des études ont montré que le foin de luzerne peut induire une photosensibilisation de type 1, c’est-à-dire qu’une substance phyto-toxique s’accumule dans la peau et interagit avec la lumière du soleil, causant une réaction de photodermite. Cependant, l’agent photo-sensibilisant n’est pas encore déterminé (Puschner et al., 2016).

Les différentes formes d’utilisation de la luzerne

La luzerne peut être utilisée sous différentes formes : en foin, fermentée, mêlassée et/ou déshydratée en granulés (bouchons).

Une étude comparant le foin de luzerne avec de la luzerne fermentée a montré que la digestibilité des protéines était meilleure sous la forme fermentée (Stowers et al., 2013 ; Thomas et al., 2010 ; Waldron, 2011).

Une autre étude a comparé la prévalence des ulcères gastriques chez des poulains au sevrage nourris avec du foin ou des granulés déshydratés de luzerne. Le granulé de luzerne s’est montré moins irritant que le foin de luzerne (Vondran et al., 2016).

fibres de luzerne en sac
Fibres de luzerne conditionnées en sac © A. Laurioux / IFCE
aliment avec bouchons et fibres de luzerne
Aliment avec bouchons et fibres de luzerne © N. Genoux / IFCE

Précautions d’utilisation

Pour éviter les déséquilibres du rapport phosphocalcique (rapport Ca/P), on veillera à distribuer le foin de luzerne en accompagnement avec du foin de graminées.

Quelques exemples de rations

Voici quatre exemples de rations journalières, à fractionner en plusieurs repas, pour la poulinière en fin de gestation ou le jeune poulain après sevrage.


Catégories de chevaux à forts besoinsRation avec du foin de luzerne (en kg bruts/jour)Ration avec de la luzerne déshydratée (en kg bruts/jour)
Poulinière de sang
(550 kg, à son 11ème mois de gestation)
  • 8 kg de foin de graminées
  • 3 kg de foin de luzerne
  • 0,5 kg d'avoine
  • 40 g d'AMV 13/13/0
  • 10 kg de foin de prairie
  • 0,6 kg de luzerne déshydratée
  • 0,5 kg d'avoine
  • 40 g d'AMV 13/13/3
Poulain de sang âgé de 6-12 mois
(550 kg à l'âge adulte, croissance optimale)
  • 6 kg de foin de graminées
  • 2 kg de foin de luzerne
  • 0,8 kg d'avoine
  • 0,8 kg d'orge
  • 10 g d'AMV 12/13/0
  • 8 kg de foin de graminées
  • 0,7 kg de luzerne déshydratée
  • 0,5 kg d'avoine
  • 0,5 kg d'orge

AMV = Aliment Minéral Vitaminé (P/Ca/Mg) 


Ces rations ont été élaborées à partir des valeurs nutritives des aliments ci-dessous, tirées des tables INRA 2012 :


AlimentsTeneur en MS
(% du brut)

Valeurs nutritives

Teneurs en minéraux
UFC
(/kg de MS)
MADC
(g/kg de MS)
Ca
(g/kg de MS)
P
(g/kg de MS)
Mg
(g/kg de MS)
Foin de prairie FF0020 INRA 201285,00,62684,63,22,0
Foin de luzerne FF3330 INRA 201285,00,5410612,52,42,5
Luzerne déshydratée 17% MAT90,50,6010421,82,61,7
Avoine88,10,99781,23,61,1
Orge86,71,14820,84,01,3
AMV 13/13/3100,0--130,0130,030,0
AMV 13/13/0100,0--130,0130,00,0

Ce qu’il faut retenir

• Les teneurs en protéines, en acides aminés indispensables (lysine) et en calcium sont particulièrement élevées dans la luzerne.
 
• C’est une légumineuse intéressante à incorporer dans la ration des chevaux à forts besoins (jument en lactation, poulain en croissance, cheval au travail intense).
 
• Par son effet tampon, elle peut contribuer à limiter les ulcères gastriques chez les poulains au sevrage et les chevaux en travail intense, soumis à des rations riches en amidon.
En savoir plus sur nos auteurs
  • Laura HAEFFNER Ingénieure agronome en apprentissage à l'IFCE
  • Pauline DOLIGEZ Ingénieure de projets & développement « Alimentation et entretien des équidés » IFCE

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Date d'édition : 27 06 2025

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