Les aides du meneur

La première aide du meneur est son calme, et le sens de l'anticipation. Ensuite, il utilise beaucoup sa voix, un peu son fouet et parfois son frein (si la voiture en est équipée).

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Par J. TAMALET - Renaud VINCK - | 28.10.2015 |
Niveau de technicité :
Chevaux attelés
Sommaire

La voix

Les ordres sont précis et différenciés selon ce que le meneur attend
Les ordres sont précis et différenciés selon ce que le meneur attend © M. Lhôte
Dans les aides du meneur, la voix est primordiale car elle doit donner des ordres précis et répétitifs. Il est important que ces ordres soient toujours les mêmes pour un même mouvement et différenciés pour des mouvements différents.

On entend souvent le mot «allez» pour demander aux chevaux d'avancer. Cela est imprécis, car le meneur emploi généralement le même terme pour plusieurs commandements. Il faut privilégier l’usage du nom de chacune des allures. Par ailleurs, nommer le cheval par son nom (ou son surnom) est important, voire indispensable en attelage multiple.


Concrètement, pour démarrer depuis l’arrêt, il est conseillé de dire «Coquette, marchez», ou «Coquette, au pas», en prononçant «marchez» ou «au pas» d'une voix autoritaire.

De la même manière, pour passer aux allures supérieures : «Coquette, au trot», ou encore : «Coquette, galop !». Pour ralentir, on utilisera le même principe, mais au lieu de la voix autoritaire, on utilisera une voix traînante : «Coquette, douououcement» ou «Coquette, maaaaarchez».

Le fouet

© A.C. Grison
Le fouet se divise en plusieurs parties : le manche avec sa poignée et son culot, la lanière appelée monture, et enfin la mèche. Le fouet n'est pas un instrument de correction, mais une aide au meneur pour donner des indications au cheval. 

L’idéal est d’avoir un fouet long, léger et souple, avec une prise en main agréable, d’environ 10 à 15cm du bout du manche. Le manche doit avoir une longueur d'au moins 1,70m. La monture doit être souple et lourde, elle doit mesurer 70 à 80 cm et sa souplesse doit permettre de toucher le cheval de manière précise. Pour conserver sa qualité, il est important de l'entretenir autant que les harnais, avec du savon de Marseille.


© J. Chevret
L'utilisation

Mise en avant

Dans les sollicitations normales de mise en avant, le fouet doit être utilisé juste derrière la sellette, à la hauteur ou intervient la jambe du cavalier. Le manche ne doit pas toucher le cheval, que seule la mèche vient caresser.  Pour se faire, il est impératif d’être en position de base, guides ajustées dans la main gauche, et seul le bras droit intervient.


Toucher à droite

Pour toucher à droite, la monture vient toucher le cheval après un mouvement de tout le bras, de droite à gauche et vers l'avant. Si le cheval ne réagit pas, on peut renforcer l'action par une rotation rapide du poignet, amenant les ongles vers le ciel. Cela doit se concrétiser par une rotation dextrogyre de la monture, qui viendra ainsi toucher le cheval plus énergiquement. Le cheval doit être touché sur le flanc droit, immédiatement derrière la sangle.

Toucher à gauche

Pour toucher à gauche, la monture vient toucher le cheval après un mouvement de tout le bras de gauche à droite et vers l'avant. Si le cheval ne réagit pas, on peut renforcer l'action par une rotation rapide du poignet, amenant le dessus de la main vers le ciel. Cela doit se concrétiser par une rotation sénestrogyre de la monture, qui viendra ainsi toucher le cheval plus énergiquement. Le cheval doit être touché sur le flanc gauche, immédiatement derrière la sangle.

Correction

En cas de correction, on ne doit intervenir qu'à hauteur du bras du cheval et non à l'arrière ou sur le dos. Les sollicitations doivent toujours être brèves et après avoir averti de la voix le cheval. Elles peuvent se faire aussi bien à droite qu’à gauche.

Le fait de toucher un cheval aux épaules a souvent pour effet de placer le cheval dans une attitude de ramené, parfois de l'encapuchonner. On peut vite pallier cette défense par la mise en avant. Cette réaction peut aussi être utilisée, mais il faut garder en mémoire que la défense du cheval en traction est toujours de plonger vers le bas si la main le lui permet.

Le frein

A partir des années 80, le frein à disque s’est généralisé, en remplacement du frein mécanique. 

Le frein ne sert pas à arrêter le cheval : il a pour fonction de le soulager dans les descentes et les transitions descendantes.

Il faut veiller à contrôler régulièrement l’usure des plaquettes et des disques. Par ailleurs, une vérification du bon fonctionnement du frein est nécessaire avant chaque départ.

Le frein ne doit presque jamais être utilisé. Dans tous les cas, les traits ne doivent jamais se tendre suite à l’action du frein. Cela apporte un inconfort très important au cheval. 

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  • J. TAMALET
  • Renaud VINCK
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Date d'édition : 14 05 2024

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