Flux financiers générés par les équins en France

Les 2/3 générés par la filière course

En 2019, la filière course a généré un chiffre d’affaire de 9 800 millions d’euros, dont 9 100 millions d’euros sont engendrés par la prise de paris. Les enjeux représentent ainsi 93% des flux financiers au sein de la filière course. Les autres flux sont générés par les pensions versées par les propriétaires de chevaux à l’entraînement et les achats de chevaux, en particulier lors des ventes aux enchères, qui sont très répandues dans cette filière.

1 000 millions d’euros pour la filière sport-loisir

Les établissements équestres proposent des prestations d’enseignement et de prise en pension de chevaux. Ces activités génèrent une grande part des flux financiers de ce secteur, estimés à 850 millions d’euros.

Les achats de chevaux de selle par des propriétaires particuliers (hors achats de chevaux destinés à l’enseignement ou à la compétition professionnelle) représentent environ 45 000 transactions annuelles en 2019. 10% des équidés sont achetés 10 000 euros et plus, quelle que soit l’utilisation.

150 millions d’euros pour la filière viande

La distribution de viande chevaline aux consommateurs français génère environ 130 millions d’euros de recettes aux commerçants, boucheries et grandes surfaces, ce qui correspond à une consommation de 8 000 tonnes équivalent carcasse. Cependant, seule une petite partie de la viande consommée en France provient de la production française. Cette filière repose en effet sur d’importants échanges extérieurs. La France est non auto-suffisante en viande chevaline : la balance commerciale est déficitaire de 12,6 millions d’euros en 2019. En effet, le montant des importations est de 41 millions d'euros en 2019, contre 19 millions d'euros pour les exportations.

Sur le montant total des enjeux, environ 75% sont reversés aux parieurs et 25% constituent le prélèvement légal, soit 2,3 milliards d’euros en 2019, utilisés comme suit :

• L’État a prélevé près de 830 millions d’euros qui viennent ainsi alimenter le budget général de l’État.
• Environ 1,2 milliards d’euros retournent à la filière course, permettant de financer le fonctionnement du PMU et des sociétés de course, de verser les encouragements destinés aux autres acteurs (primes aux éleveurs et aux propriétaires, dotations de course) et de financer des investissements sur les hippodromes. Les sociétés de course disposent également de ressources financières liées aux droits d’image, aux dépenses des spectateurs sur les hippodromes, au sponsoring et à la contribution des propriétaires.
• Le reste du prélèvement est destiné aux autorités étrangères, en lien avec les paris enregistrés à l’international.

L’État contribue par ailleurs au fonctionnement de la filière équine, avec environ 45 millions d’euros de subventions pour charge de services publics versés à l’Institut Français du Cheval et de l’Équitation (IFCE). L’IFCE reverse 4,4 millions d’euros sous forme de soutien aux circuits jeunes chevaux de sport et de travail, ainsi que des appels à projets pour financer des actions au plan national et régional.

Par ailleurs, la filière course redistribue chaque année environ 9 millions d’euros pour soutenir le développement de la filière sport-loisir, via le Fonds Éperon. Alimenté à partir du prélèvement sur les enjeux, ce fonds a vocation à financer des actions innovantes et structurantes. Les dossiers subventionnés sont des projets d’investissement (infrastructure ou équipement) ou des actions permettant de structurer et de fédérer la filière, d’en améliorer la connaissance ou encore de la développer vers l’international.