Les chiffres sur les activités liées aux courses en France

En France, en 2019, la filière courses génère près de 10 milliards d’euros de chiffre d’affaires, dont environ 9 milliards issus des paris. On recense plus de 9 000 propriétaires de chevaux de courses et 30 000 chevaux actifs, qui concourent sur 18 000 courses annuelles organisées sur les 235 hippodromes en activité en France.

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course sur hippodrome
Sommaire

18 000 courses annuelles pour 30 000 chevaux actifs

course de trot attelé
© A. Laurioux / IFCE

Environ 18 000 courses sont organisées chaque année en France, dans le cadre de 2 300 réunions de courses. Plus de 11 000 courses concernent la discipline du trot. Le nombre de courses organisées est défini par les sociétés mères : France Galop et Le Trot (aussi connue sous le nom de Société d'encouragement à l'Élevage du Trotteur Français ou SETF).

Environ 30 000 chevaux différents courent chaque année sur les courses françaises, soit près de 220 000 partants enregistrés. L’effectif de trotteurs est légèrement plus élevé (68%) que celui des galopeurs. Dans cette discipline, les chevaux concourent plus souvent, le nombre moyen de courses disputées par cheval et par an étant de 10 en trot, contre 5 en plat et 4 en obstacles pour les courses au galop. De plus, la carrière des trotteurs est généralement plus longue que celle des galopeurs, même si un petit nombre de chevaux d’obstacles se distinguent par leur longévité exceptionnelle.

9 100 propriétaires de chevaux et près de 2 500 entraîneurs

chiffres liés aux courses
© A.S. Azzos / IFCE

L’activité repose sur la passion de 9 100 propriétaires de chevaux de course sur l’ensemble des deux disciplines du trot (4 400) et du galop (4 700).

La propriété d’un cheval de course est réglementée, le propriétaire devant obtenir une autorisation de faire courir, délivrée par les sociétés mères. Le nombre de propriétaires est donc dépendant de ces attributions de couleurs mais il tend à rester stable, surtout en plat et en trot, sur ces 10 dernières années.

Près de 2 500 entraîneurs exercent l’activité d’entraînement de chevaux de course en 2019, dont une moitié à titre professionnel. En France, la part des frais d’entraînement couverte par les gains obtenus en courses est estimée à environ 43% (d'après France Galop).

Des paris sur les courses surtout enregistrés à distance

Les paris hors hippodrome représentent environ 9 milliards d’euros de chiffre d’affaires en 2019. Cela représente 99% du montant total des enjeux misés en France sur les courses de chevaux. Seuls 1% du montant des paris enregistrés en France sont joués directement sur hippodrome. Sur les hippodromes parisiens, les joueurs peuvent, en plus des guichets classiques, jouer sur des bornes PMU fixes ou mobiles (assimilées au réseau en dur des points PMU) et sur leur smartphone, en ligne, auprès des opérateurs de leur choix. Sur les hippodromes de province, les guichets de jeux classiques sont toujours maintenus.

Les paris hors hippodrome sont principalement misés dans les 13 000 points de vente du réseau physique PMU. Ils portent sur environ 9 500 courses hippiques servant de support à ce type de paris à distance, dont environ 2 300 courses courues à l'étranger, illustrant le développement à l'international du PMU pour augmenter son offre et donc ses recettes.

Une ouverture contrôlée des paris en ligne

En 2010, la loi relative à l’ouverture à la concurrence et à la régulation du secteur des jeux d’argent et de hasard en ligne a été adoptée, remettant en cause le principe du monopole du Pari Mutuel Urbain (PMU) datant de plus de 60 ans.

Ainsi, fin 2021, quinze opérateurs autres que le PMU disposent d’un agrément pour l’organisation de paris sportifs, de paris hippiques et/ou de jeux de cercles. Le législateur, afin de maîtriser cette ouverture et lutter contre les sites illégaux, a prévu un arsenal de contrôles pour l’attribution de licences, géré par une Autorité de Régulation des Jeux En Ligne (ARJEL) devenue l’Autorité Nationale des Jeux (ANJ) en 2020. Cette dernière est responsable de la délivrance des agréments (licence délivrée pour 5 ans) à ces opérateurs, de la surveillance de leurs sites offrant des paris en ligne, et assure un rôle de gendarme pouvant à tout instant contrôler les flux entre les joueurs et le collecteur de jeux en ligne. Les logiciels de jeux et de paris doivent également être homologués par l’ANJ.

Contrairement aux paris sportifs pour lesquels les jeux à cotes fixes sont autorisés, seul le pari mutuel est autorisé pour les paris hippiques.

Ainsi, le profit de l’opérateur ne dépend pas du résultat de l’épreuve et limite donc les tentatives de tricherie. À partir de 2016, le PMU a eu un fonctionnement en deux masses communes séparées, l’une dédiée aux paris collectés en ligne, l’autre aux autres modes de paris collectés sur le réseau en dur. Les mises enregistrées en ligne représentent 12% des enjeux totaux en 2019, puis 19% en 2020. En effet, lors de la crise de la covid-19, des parieurs jouant traditionnellement sur le réseau physique se sont reportés vers l’offre en ligne.

Une fiscalité maintenue, tout comme le retour à la filière

Pour les courses et paris sportifs, le prélèvement fiscal est de 6% de la masse globale des enjeux en 2013 :

  • 4,3% pour l’État
  • 1,7% pour la sécurité sociale

Les jeux sur le sport financent un droit au pari (1,5%) revenant à l’organisateur de l’événement ou la compétition support des enjeux.

À partir de 2022, le prélèvement fiscal de l’État se fait sur les Produits Bruts des Jeux (PBJ), c’est-à-dire sur la part qui reste au PMU après versement de leurs gains aux joueurs. L’enveloppe collectée par l’État devrait rester à peu près équivalente, mais ce nouveau mode de calcul devrait permettre aux opérateurs de promouvoir les jeux ayant un bon Taux de Retour Joueur (TRJ), comme les jeux simples par exemple. Le manque à gagner sur le plan fiscal sera compensé par une augmentation des sommes jouées sur ces jeux plus attractifs, car plus rémunérateurs pour le joueur.

Ce mode de taxation sur le PBJ a été étendu en août 2022 aux jeux en ligne. La précédente taxe affectée, calculée sur la masse totale des jeux collectés, que versaient ces opérateurs à l’institution des courses - puisque ces derniers utilisent les courses comme support de jeux en ligne et ne versent pas d’autres redevance aux organisateurs - est désormais une taxe sur le PBJ, qui peut varier entre 22 et 31% de ce PBJ des jeux en ligne. Le total collecté ne peut excéder 88 millions d’euros. Il représente en quelque sorte la contribution à la filière courses des opérateurs en ligne, comme le PMU verse son résultat net, collecté dans son réseau en dur, aux sociétés de courses.

Des paris en recul depuis 2012 et qui chutent lors de la crise sanitaire

Chevaux de courses
© A.C. Grison

Les paris hippiques ont progressé jusqu’en 2012 pour atteindre 10,1 milliards d’euros d’enjeux, après 15 années consécutives de croissance. Cette progression repose sur des innovations dans les modes de paris et sur le développement de l’offre en nombre et diversité. Ensuite, les paris hippiques ont connu une baisse régulière à partir 2012, suivie d’une chute marquée lors de la crise de la covid-19 en raison de la fermeture des établissements et des contraintes imposées sur les déplacements physiques.

La France se situe au 6ème rang mondial par le montant des enjeux misés hors hippodrome par sa population, loin derrière le Japon, l’Australie et la Grande-Bretagne.
En savoir plus sur nos auteurs
  • Caroline DRAPEAU Ingénieure de projets & développement - Observatoire Économique et Social du Cheval (OESC) de l'IFCE
  • IFCE - Observatoire Économique et Social du Cheval (OESC)
Pour retrouver ce document: www.equipedia.ifce.fr
Date d'édition : 14 05 2024

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Vignette chiffres-clés-2021
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Chiffres clés 2021

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